Guide de bienséance à l'usage des Non-morts (8)
Bonjour mes chers amis
Nous avons ceci de commun avec les hommes, que notre force réside dans nos liens avec les autres membres de notre confrérie. Donc le moins que nous puissions faire est de rendre ces liens plus forts et plus solides, renforçant ainsi notre propre endurance et notre volonté de survivre dans ce monde fait pour et par les humains. Nous sommes frères par le sang, nul ne peut le nier et nous faisons partie d'une minorité qui doit le rester, notre petit nombre est le garant de notre paix. Nous avons pour nous la force et la longévité, trop nombreux, notre existence paraîtrait au grand jour, attirant haine et convoitise et précipitant notre fin. La nature est notre amie et au contraire de l'humanité nous-nous devons d'en prendre soin. Les hommes n'ont pas encore vraiment conscience que la pérennité de leur espèce dépends d'elle. Elle leur survivra comme nous survivrons, ainsi que les scorpions, les cafards, les rats et les corbeaux, ces animaux que les hommes craignent et haïssent. A cette liste, non exhaustive nous pouvons ajouter les Zombies et les Loup-garous, les premiers étant déjà morts (comme c'est pratique!)et donc peu portés sur l'écologie, malgré qu'ils soient on peut le dire, "bio dégradables".
Les seconds dont les seul vrais défauts sont de posséder un très mauvais caractère et de traîner une tenace odeur de chien mouillé, sont issus d'une race plutôt rustique qui aime courir dans la nature, un bon point pour eux donc. Par rapport à la nôtre, ces deux espèces sont de vraies minorités étant donné que si leur nombre augmente un tant soit peu, ils deviennent dangereusement visibles. Leur prolifération apparente entraînant de la part des humains peu tolérants une éradication à la machette et aux balles d'argent.
Le comportement erratique et l'apparence significative des zombies aurait plutôt tendance à les desservir, c'est pour cela qu'ils ont l'habitude de vivre dans les endroits cachés comme les anciens égouts ou les tunnels de métro désaffectés, cela leur convient étant donné qu'ils sont peu portés sur le confort. On en trouve aussi qui se sont réfugiés dans les grottes éloignées des centres habités, guettant le randonneur insouciant et téméraire. C'est un challenge, car le marcheur de base étant plus entraîné, son temps de réaction est bien plus rapide que celui du zombie moyen. De plus, l'idée d'être tombé sur le terrain de jeux d'un dangereux psychopathe aurait une certaine tendance à stimuler le promeneur sportif.
Pour tempérer le problème, le Zombie n'est pas très regardant sur la qualité de sa nourriture il peut très bien se nourrir de cadavres d'animaux très faisandés ou faire les poubelles de votre quartier. C'est une activité rarement conviviale et il y à peu de chances qu'un individu animé de bonnes ou mauvaises intentions vienne déranger une personne à moitié décomposée en train de dévorer des ordures.
Avec les Loups-garous également, les randonneurs solitaires peuvent rencontrer quelques problèmes. Ces derniers au contraire, font partie d'une population beaucoup plus soudée que les Zombies ils aiment chasser en groupe, et préfèrent la viande fraîche qui à un peu couru, paraît-il que l'adrénaline donne un petit goût très agréable. Des gastronomes en quelque sorte, malgré leur nette préférence pour le steak tartare.
Peu d'humains même très sportifs peuvent égaler les performances des lycanthropes, surtout sur les longues distances, leur seul véritable problème étant qu'ils manquent un peu de souffle dans le sprint. Avec tout cela ils sont remarquablement discrets sauf évidemment durant les nuits de pleine lune ou ils préfèrent s'isoler au plus profond des forêts afin d'y hurler tout à leur aise car il semble que cet exercice ait tout particulièrement leurs faveurs. Dans mon prochain billet nous explorerons plus avant les avantages et inconvénients de ces comportements et les leçons que nous pouvons en tirer pour notre bénéfice.
Bonne journée et faites de beaux rêves..
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Allez, sois pas timide!