Salut Manille!

Salut Manille! Je suis arrivé hier dans le raffut tonitruant et les embouteillages titanesques d'une fête religieuse. Plus cahotique que ça, il n'y a que l'apocalypse zombie, c'est dire...   Les temps changent, il est pratiquement fini le temps où je me pointais n'importe où et je trouvais sans problèmes une chambre pas cher dans la première guest house venue. À présent il faut réserver même dans les hôtels pourave. J'ai donc réservé depuis Bangkok au Juliano Hôtel, Guerrero street, ça a l'air un peu craignos mais c'est propre et sympa. En tant que vieux solitaire, j'aime avoir ma propre chambre et ma salle de bains, sauf si je n'ai pas le choix. Ici, au_dessous de 18 euros la nuit, c'est le dortoir, et j'ai horreur des dortoirs. D'abord ça me rappelle la pension et je ne veux pas d'intimité avec des inconnus. D'ailleurs ils n'en veulent pas avec moi...
Ce matin, il était trop tôt pour la chaleur, mais je sentais bien que ça allait venir. En fait, j'étais tout près de Malate et d'Adriatico street, j'aime ça, marcher dans les rues de cette autre ville, étranger ici comme ailleurs mais en même temps, citoyen du monde. J'ai retrouvé "Karla's canteen" au bout d'une rue dont j'ai oublié le nom, une rue tranquille à l'angle du boulevard du général machin. C'est un minuscule restau et assis à une table pliante, sur le trottoir, j'ai tout le loisir d'espionner et d'examiner. La patronne m'a reconnu, j'aurais pas cru, mais c'est vrai qu'il ne s'agit pas d'un endroit "de charme" fréquente par les touristes.
Un jeepney un peu déglingué s'arrête le long du trottoir, celui-là est vraiment vieux, loin des imitations récentes. Le conducteur descends, un petit homme maigrichon, des "pantacourts" taillés dans un vieux futal en velours et un débardeur délavé. Il a l'air aussi fatigué que son véhicule, il soulève le capot pour vérifier le niveau d'huile. Curieux, je viens jeter un œil, sans surprise, les durites sont réparées avec des bandes de caoutchouc, le filtre à air avec du grillage, il y à plein de bricolages au fil de fer. Je me rends compte que ce véhicule à bout de souffle est sa vie et celle de sa famille. Je voudrais ne pas y croire, mais il pleut ! décidément, impossible d'échapper à la flotte. Après demain, je pars pour Cebu et puis l'île de Camiguin, ce nouvel inconnu m'effraie et m'attire en même temps...En fait il ne m'effraie pas, le Petit futur qui est devant moi m'appartient totalement......

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