Meilleur voeux!
J'ai été un peu bousculé ces derniers temps, le jour du départ se rapproche, je cours dans tous les sens comme une mouche affolée. Je commence à préparer mon sac et j'ai du mal à caser mon matériel: tente, gamelle, nourriture lyophilisée, hamac, sac de couchage, tapis de sol, stock de mouchoirs en papier(si, si, très utile!), lampe, GPS, piles matériel de pêche, masque de plongée, machette et couteau de jungle etc... Je vais être chargé comme un vieux bourricot avec en plus le petit sac contenant appareil photo, caméra, tablette et les chargeurs. Cette fois, j'espère ramener des vidéos à partager sur le blog, ma nouvelle caméra devrait faire de meilleures images, je suis impatient de vraiment tester la GoPro sur le terrain et faire partager mon rêve de jungle. Bien entendu, il faudra que je me protège contre les singes, les malfaisants macaques, corrompus par les touristes qui les ont convaincus de la facilité à prendre la nourriture de leurs mains, puis à la voler plutôt que d'aller la chercher en forêt. On pourrait écrire un essai sur le "cycle de la délinquance" chez les macaques et l'influence néfaste de la "civilisation" des hommes sur leurs habitudes. Mais pour eux, ce n'est qu'une adaptation, l'homme est si lourd, si stupide, ce n'est même pas un danger, rien à voir avec une rencontre avec un python ou un cobra royal... Ben voilà, mon corps est encore ici mais ma tête déjà ailleurs, l'esprit vit souvent en décalage avec le réel, c'est notre faiblesse et aussi notre force.
Pour en revenir au sac, il sera bien moins lourd au retour, j'aurais laissé aux copains Thaïs mon encombrante tente trois places, la nourriture de randonnée aura été consommée et cela fait déjà plusieurs kilos de moins, mais c'est encore loin, le plus loin possible, d'ici là je voudrais prendre ma dose de "loin d'ici", oublier qui je suis et d’où je viens, présenter à mes sens avides, d'autres stimuli, d'autres lumières, d'autres odeurs, de nouveaux sons et des sensations plus proches du réel. Le monde dans lequel nous vivons chaque jour, malgré son apparente réalité, n'est que virtuel, plein de lâchetés, de compromis, de faux-semblants. Pourquoi avons-nous tant besoin de vivre les uns auprès des autres alors que nous sommes si profondément égoïstes, "désintéressé" est un mot qui n'existe pas dans notre vocabulaire, nous ne l'employons jamais, ou bien nous oublions son véritable sens. Tout ce que nous faisons en ce bas monde, si nous prenons la peine de l'examiner avec honnêteté, est fait pour satisfaire notre goût du confort, du pouvoir, ou pour nourrir simplement notre égo cannibale et ne dites pas que c'est faux ou que cette idée vous révolte, même un moine Bouddhiste pense à son karma personnel, nous sommes ainsi faits. J'ai seulement l'espoir qu'un jour nous pourrons dépasser la vanité et l'absurdité de notre manière de vivre, cela fait longtemps que j'essaie et il s'avère que le conditionnement est très difficile à briser, seule la solitude nous aide parfois à nous remettre en question et c'est un peu mon but. Dans cette démarche elle-même, il y à certainement de l'orgueil, mais se poser trop de questions n'est pas reposant. Ainsi, marcher, crapahuter en forêt, transpirer, ne laissent place dans mon esprit à aucune question futile aucune réflexion pseudo-intellectuelle, rien que des sensations brutes, simples, dégagées des scories... Un genre de méditation active, en quelque sorte, oui, je crois bien que c'est cela, les adeptes de la randonnée, surtout ceux qui aiment marcher en solitaire doivent bien savoir de quoi je parle.
Le plaisir peut-être parfois de partager ces sensations, cette expérience, mais la parole doit y prendre peu de place, sous peine que le vent sortant de notre bouche emporte le meilleur et ne nous laisse que l'inutile en dispersant notre attention..
Bon, je fais mon sac, je le fais dans ma tête, aussi, et j'ai besoin d'emporter moins de choses, pour partir en voyage, le cerveau doit voyager léger, n'emporter que le strict minimum et laisser notre univers personnel là ou il à sa place..
"Quand nous voyons une montagne merveilleuse, couronnée de neige sur un ciel bleu et les vallées profondes qui sont dans l'ombre, leur grande splendeur et leur grande majesté nous absorbent complètement; pendant un moment, nous sommes complètement silencieux car leur majesté nous envahit, nous nous oublions. La beauté est là ou vous n'êtes pas. L'essence de la beauté, c'est l'absence de "moi". L'essence de la méditation, c'est d'explorer le renoncement au moi."
J.Krishnamurti "La flamme de l'attention"
Pour en revenir au sac, il sera bien moins lourd au retour, j'aurais laissé aux copains Thaïs mon encombrante tente trois places, la nourriture de randonnée aura été consommée et cela fait déjà plusieurs kilos de moins, mais c'est encore loin, le plus loin possible, d'ici là je voudrais prendre ma dose de "loin d'ici", oublier qui je suis et d’où je viens, présenter à mes sens avides, d'autres stimuli, d'autres lumières, d'autres odeurs, de nouveaux sons et des sensations plus proches du réel. Le monde dans lequel nous vivons chaque jour, malgré son apparente réalité, n'est que virtuel, plein de lâchetés, de compromis, de faux-semblants. Pourquoi avons-nous tant besoin de vivre les uns auprès des autres alors que nous sommes si profondément égoïstes, "désintéressé" est un mot qui n'existe pas dans notre vocabulaire, nous ne l'employons jamais, ou bien nous oublions son véritable sens. Tout ce que nous faisons en ce bas monde, si nous prenons la peine de l'examiner avec honnêteté, est fait pour satisfaire notre goût du confort, du pouvoir, ou pour nourrir simplement notre égo cannibale et ne dites pas que c'est faux ou que cette idée vous révolte, même un moine Bouddhiste pense à son karma personnel, nous sommes ainsi faits. J'ai seulement l'espoir qu'un jour nous pourrons dépasser la vanité et l'absurdité de notre manière de vivre, cela fait longtemps que j'essaie et il s'avère que le conditionnement est très difficile à briser, seule la solitude nous aide parfois à nous remettre en question et c'est un peu mon but. Dans cette démarche elle-même, il y à certainement de l'orgueil, mais se poser trop de questions n'est pas reposant. Ainsi, marcher, crapahuter en forêt, transpirer, ne laissent place dans mon esprit à aucune question futile aucune réflexion pseudo-intellectuelle, rien que des sensations brutes, simples, dégagées des scories... Un genre de méditation active, en quelque sorte, oui, je crois bien que c'est cela, les adeptes de la randonnée, surtout ceux qui aiment marcher en solitaire doivent bien savoir de quoi je parle.
Le plaisir peut-être parfois de partager ces sensations, cette expérience, mais la parole doit y prendre peu de place, sous peine que le vent sortant de notre bouche emporte le meilleur et ne nous laisse que l'inutile en dispersant notre attention..
Bon, je fais mon sac, je le fais dans ma tête, aussi, et j'ai besoin d'emporter moins de choses, pour partir en voyage, le cerveau doit voyager léger, n'emporter que le strict minimum et laisser notre univers personnel là ou il à sa place..
"Quand nous voyons une montagne merveilleuse, couronnée de neige sur un ciel bleu et les vallées profondes qui sont dans l'ombre, leur grande splendeur et leur grande majesté nous absorbent complètement; pendant un moment, nous sommes complètement silencieux car leur majesté nous envahit, nous nous oublions. La beauté est là ou vous n'êtes pas. L'essence de la beauté, c'est l'absence de "moi". L'essence de la méditation, c'est d'explorer le renoncement au moi."
J.Krishnamurti "La flamme de l'attention"
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Allez, sois pas timide!