L'été se termine, suivons le soleil..



Fini l'été, il est passé si vite.. Juste le temps de nous sourire et de dire: "Hé, salut les gars, vous voulez arrêter de frissonner, de couvrir de laine vos peaux blanchâtres, vous voulez croire à nouveau que le ciel peut être bleu et l'air tiède? voilà un peu de lumière dans vos cœurs et d'espoir dans vos vies...". Bien sûr, on ne peut jamais se satisfaire de ce que l'on à, alors surviennent les spectres du cancer de la peau, de la sécheresse, des accidents de la route, les dangers de la baignade... Hola, petit peuple craintif, ne crois pas être heureux si facilement!
On à économisé pour payer à la petite famille de chiches vacances, je le sais, je les vois autour de moi, naviguer à l'économie en essayant de grappiller un peu de bonheur. On fait les courses au supermarché: deux pommes, trois tomates, quatre tranches de jambon, parfois, soyons fous, on se paye le restau. Pendant ce temps, j'entends que l'on saisit pour presque dix millions d'euros de villas luxueuses à un "élu du peuple" qui à joué de sa position pour escroquer l'état et donc nous! Je grogne et je rage de voir qu'un travail honnête et merdique ne me permet que de vivre chichement dans mes 44 mètres carrés, économisant pour assouvir mon rêve d'ailleurs...
Et puis je me dis aussi que je ne suis pas plus con que la moyenne, peut-être pas trop doué pour les études mais comme beaucoup de gens, j'ai choisi d'être honnête et donc, pauvre. La aussi, je sais de quoi je parle, une belle-famille peu scrupuleuse, avide d'agrandir son patrimoine de bourgeois locaux à sucré sous mon nez la maison de mon arrière-grand-mère, je ne suis pas assez attentif ou est-ce le destin?.
Seulement voilà, j'ai des rêves qui ne sont pas d'or vulgaire, ils sont seulement fait de la poussière brillante du marchand de sable, celle que nous fabriquons dans notre enfance et qui doit nous servir tout le reste de notre vie. Dans cet été finissant déjà, je vois les prémices de mon rêve de tropiques remonter à la surface, l'hiver et ses froidures sont embusqués sur ma route, leurs doigts glacés ne veulent que prendre ma joie et mon énergie: pas question!.
Je suis déjà presque prêt, la tente, le matériel de randonnée, gamelle, allume-feu; une nouvelle machette un peu plus grande et pratique, des hameçons et des plombs pour la pêche, des cordes de nylon, une bâche..
Il me reste encore quelque bricoles à trouver, comme le lance-pierre pour faire fuir les macaques ou un kit contre les morsures de serpent à l’efficacité inconnue. Peut-être que je vais investir dans un appareil photo étanche, cela va m'embêter de me passer du Canon mais j'ai failli le bousiller plusieurs fois dont une en traversant un ruisseau, c'est un signe. Le Ricoh WG-30 à un peu plus de deux cent Euros me paraît une alternative fiable, il ne craint pas l'eau et relativement peu les chocs, à voir surtout si je pars en Décembre et suis confronté aux dernières pluies. Je les connais ces brutaux orages d'eau tiède, de gouttes lourdes, la chaussée fumante après l'averse, le ciel brouillé pesant comme un couvercle.
Pour le reste j'ai déjà ce qu'il me faut, surtout l'excellent hamac de jungle avec sa moustiquaire, très solide et confortable et le sac de couchage en tissu polaire, très suffisant pour ces régions chaudes. Voilà, le rêve est en marche, j'ai en tête une belle randonnée de plusieurs jours dans la jungle avec mon copain Stefano, et de belles balades tout seul dans le vert pour satisfaire mon goût de la solitude.
Ce que je ne sais pas encore c'est si je partirai deux mois ou  plutôt trois.. Je dois faire mes comptes et réfléchir à mes désirs pathétiques alimentés par la poussière du marchand de sable, mais pas seulement, en attendant je dois aussi bosser car la maigre obole d'une hypothétique retraite me permettrait à peine de survivre. Mais tout viendra en son temps, la roue paresseuse de mon karma tourne toujours et le monde est juste là, dehors...

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