Flibustière..



Flibustière de tous les vents, sur des talons comme de longues aiguilles, tu arpentes la vie.
Des mains avides accrocheront tes chevilles, racines d’une rumeur malveillante, Je te vois
passer, seule, dans un tourbillon de couleurs. Violette ou tournesol, tu as ce parfum des
amours passées. Tu chaloupes comme un refrain de guinguette, et sur ton chemin, où que tu
ailles, une femme déjà vieille, brade ses souvenirs. Elle garde, comme une entrave, ce
bracelet, butin d’une nuit, où son cœur s’est glacé. Cette bohémienne aux yeux triste te
regarde dans son miroir. Et un jour d’attente dans un lieu encore inconnu, entre l’hiver et
l’été, tu seras sa petite fille évadée d’un rêve.

Marguerite

Commentaires

Articles les plus consultés