Coronavirus et le reste(2)



Et voilà, maintenant nous sommes confinés, je ne suis pas loin de penser que cela fait une excellente répétition pour le jour ou ce sera pour d'autres raisons...
Je regrette d'autant plus d'être rentré chez moi, j'étais bien sur mon île même si "paradisiaque" veut dire également: un peu ennuyeux parfois.
A présent impossible de profiter du soleil et des journées qui rallongent à moins d'avoir au moins un grand jardin ce qui n'est pas mon cas. lors de ma dernière sortie, je me suis fait contrôler par des gendarmes désabusés("non, nous on a pas droit à des protections, paraît qu'on est invulnérables.."). Ils m'ont également prévenu que la prochaine fois qu'ils me chopent à plus de 500m de mon domicile, ils me collent une amende.
Notre terre, la Nature en fait, nous montre une fois de plus que c'est elle qui commande. Nous ne sommes pas au sommet de la chaîne alimentaire, nous ne sommes au sommet de rien du tout. Juste soumis au règles de la vie, juste de fragiles insectes sur une minuscule bille de roches lancée dans l'espace autour de cette gigantesque, inimaginable boule de feu que nous appelons soleil.
Je ne peux pas dire que je sois surpris, je m'attendais depuis longtemps à quelque épidémie, quelque revers de bâton. Notre manque de respect pour la vie, l'eau et la terre, notre avidité parasitaire ou notre indifférence frileuse, ne pouvait qu'engendrer des catastrophes.
J'espère me tromper, comme tous ou presque tous je suis inquiet pour mes proches et je voudrais que ce ne soit qu'un coup de semonce supplémentaire.
Il est facile évidemment, de jouer les prophètes mais ce n'est pas la vengeance d'un dieu stupide et belliqueux. Il ne s'agit que de la réaction de défense d'un organisme envahi par un parasite trop virulent.
Nous avions la certitude que la civilisation des hommes était omnipotente, nous avons la preuve de sa fragilité. Ce n'est pas l'apocalypse sans doute, surtout si ce virus ne mute pas trop mais la vision des rues désertées résonne avec une impression de déjà vu qui alimente nos peurs secrètes.
Être confinés dans les logis qui sont devenus comme des prisons, nous donne l'occasion d'une réflexion sur nous-mêmes et sur les choses à changer. Mais quand je vois les gens se précipiter sur le papier hygiénique, je me dis que les préoccupations de certains sont au niveau de leurs capacités de compréhension. En Asie, le papier hygiénique est disposé sur les tables des restaurants comme serviettes. Là-bas on se lave le derrière à l'eau et au savon et nous voir courir après de simples rouleaux de papier destinés à nous écraser les excréments entre les fesses les fait sourire depuis longtemps.
Quand nous pourrons à nouveau nous côtoyer et nous toucher, nous étreindre, nous aimer, aurons-nous changé? Ou bien continuerons nous comme avant en oubliant ce qui s'est passé?.
Au vu des éventements récents, j'imagine qu'il suffirait d'un rien pour que les gens s'entredéchirent pour de la nourriture. On vole des masques destinés aux hôpitaux, on spécule sur le fameux gel hydro-alcoolique et je ne sais quoi encore. Le futur nous donnera la mesure de ce qui à été commis, par stupidité, avidité ou égoïsme. Si nous en sommes capables, ce dont je suis loin d'être sûr, il nous restera à tenter de construire un meilleur monde. C'est une occasion qui nous est donnée, la saisirons-nous? ou nous contenterons nous de nous asseoir sur la cuvette de toilettes pour ensuite nous essuyer le derrière avec un papier hygiénique redevenu abondant?.

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