J'ai rattrapé le soleil....

Cela fait bien 5 jours que je suis sur l'île de Pacijan aux Camotes, à 2 heures de Danao sur Cebu. J'ai pris le ferry un peu au hasard, sans savoir où j'allais atterir. Le ciel était gris, il avait plu sur Cebu City et moi j'étais gris aussi. Je me suis un peu perdu et Danny, moto-taxi, de son état m'a déposé à "La Pascuala" un tout petit établissement, 6 chambres dans deux bungalows, au bord de Santiago bay.
J'ai bien accroché, les proprios m'ont fait un prix pour deux semaines et j'ai pose mon sac. Le ciel est resté gris, il à même plu, mais le deuxième jour, un radieux soleil s'est pointé dans le ciel. : Hé salut soleil, ça faisait un bout de temps que je te cherchais..." "Mais j'avais pas bougé, Jipe.." qu'il me dit, " c'était juste les nuages qui se la jouaient!" "Bon, OK, " j'ai dis, "mais faut plus me refaire ça.."
Il y a beaucoup moins de touristes que je m'y attendais même si j'ai choisi l'endroit pour sa tranquillité. Et la plupart des étrangers sont confinés dans les deux "resorts" principaux, hors de prix et situés sur un autre monde.
J'ai trouvé une cantine sympa et de bonnes balades à pieds, une petite plage, même deux, depuis ce matin. Des endroits où m'arrêter et méditer dans une paix que même ce clown de Donald Trump ne pourrait s'acheter.
Bon sang, je suis plus chanceux que le président des États-Unis, oh oui, bien plus, que dites vous de ça ?.
Je fanfaronne, c'est vrai, mais je vis ici, des moments que les milliardaires ne peuvent s'acheter pour la bonne raison qu'ils n'en connaissent pas l'existence.
Prendre un plaisir infini à poser son cul sur le sable d'une plage au bout du monde, et jouir du silence et de la paix comme d'une drogue injectée directement dans le cerveau. Ça c'est le privilège des pauvres, qu'on se le dise...
J'ai eu pas mal de problèmes de connexion, c'est un peu une option ici. Et mon téléphone refuse de fonctionner sur le réseau local, mais je survivrai. Je reste juste assis à l'ombre, je regarde rentrer une Bangka, une pirogue à balancier,  sur la mer lisse, des hirondelles rasent le sable de la plage, un chiot tout crouteux que j'ai baptisé "Petite misère" me regarde d'un oeil langoureux, il me reste au moins onze jours avant de revenir sur Cebu, une éternité....

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