Le rêve encore...


Dans l'après-midi, je pousse vers Ao Son par la route, je voulais tenter par la jungle mais je commence déjà à fatiguer: ma forme n'est pas terrible, il va falloir remédier à ça.
Je retrouve mon pote Stefano, qui est là depuis déjà une douzaine de jours et lui par contre, pète la forme et ça m'enerve mais je suis vraiment content de revoir sa bonne tête de Rital. Il y à Sopa qui tient le resto d'Ao Son et Tamrit, son époux et ranger de Tarutao ils sont visiblement contents de me voir, c'est plutôt plaisant de retrouver comme un chez soi loin de chez soi. Des visages amis, le vent tiède qui vient de la mer, j'ai déjà oublié d’où je venais et la petite mort qui me guette au retour. Ce bout de terre est en paix et je le suis aussi, le bruit du monde ne parvient pas jusqu'ici, le bruissement des feuilles, les cris des singes, des aigles pêcheurs, le crissement strident des cigales, les bruits rassurants de la vie couvrent la cacophonie des gesticulations humaines.
Stefano à envie de retourner sur l'ancienne piste de Talo Udang, il nous reste à convenir d'une date mais je préfère disposer d'une dizaine de jours pour reprendre un peu de forme physique. Même si nous avons déjà retracé la vieille piste, le parcours n'est pas si facile: douze kilomètres de route et autant de jungle, avec un sac sur le dos, la chaleur, la végétation qui aura repoussé...
Le soir, de retour à Ao molae, je déguste mon "chili fried rice", la nuit tombe avec la douceur d'une caresse, quelque part, les rêves nocturnes m'attendent. A la terrasse du restaurant, un musicien, flûtiste dans un orchestre classique Espagnol, joue un petit concert improvisé, les notes s'envolent vers le ciel étoilé, les cheveux des Casuarinas frémissent, je ferme les yeux: je suis vraiment là..
Lo po beach, tôt le matin

Mon pote le pagure


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