Je me suis laissé emporter...

C'est vrai, je me suis laissé emporter à conter une histoire, et c'est la toute première fois. Je relis les textes et les trouve farcis d'imperfections, je reviens souvent les corriger avec une frustrante insatisfaction. L'histoire est dans ma tête, la transcrire n'est pas si simple, surtout avec des laps de temps si courts entre les épisodes, mais je ne peux m'arrêter. Je gribouille sur des bouts de papier, pendant des instants libres, au boulot, ou chez moi, ensuite je tente de mettre toutes ces phrases en ordre cohérent et je me rends compte que je n'ai plus beaucoup de temps libre pour autre chose. J'ai commencé une toile, restée en chantier depuis plusieurs jours, mes billets d'avion pour le prochain voyage ne sont pas encore achetés, les travaux domestiques un peu négligés. Mais voilà, j'ai fini par prendre plus de plaisir que je ne l'aurai cru à cet exercice délicat, peut-être un peu trop délicat pour moi. La vraie raison, c'est que j'aime faire des choses nouvelles, surtout si je n'y connais rien. Un tempérament légèrement suicidaire, en est sans doute la raison...